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Policy Brief
Les 20 et 21 février, les chefs d'État ou de gouvernement de l'Union européenne ont entamé la dernière phase de négociation du cadre financier pluriannuel 2021-2027 de l'UE, le budget de l'Union pour sept ans. Bien que ce Conseil européen ait peu progressé - une longue tradition à ce stade des négociations au sein de l'UE - les discussions se sont concentrées sur les réductions proposées des fonds structurels et des fonds de soutien à la politique agricole commune, et sur le solde net des fonds qui en découle pour chaque État membre. Les fonds destinés à l'action extérieure, qui devaient être considérablement revus à la hausse dans la proposition initiale de la Commission européenne, en particulier pour le Voisinage et l'Afrique subsaharienne, ont été limités à une augmentation marginale d'environ 4 %, dans la dernière proposition de la présidence du Conseil de l'UE. Il est peu probable que les montants pour l'action extérieure soient à nouveau révisés de manière significative dans le reste du processus de négociation. En l'état actuel des choses, il est légitime de douter que les propositions budgétaires discutées jusqu'à présent soient à la hauteur des ambitions de l'UE en tant qu'acteur mondial au moment où cela est le plus nécessaire. L'épidémie de coronavirus peut inciter les dirigeants européens à parvenir rapidement à un accord, mais elle risque aussi de pousser l'Europe à se centrer davantage sur elle-même et à s'intéresser moins aux affaires mondiales, et de réduire les ressources financières pour faire face aux défis internes et à la récession économique imminente.