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Policy Paper
La Tunisie a fêté récemment le 10ème anniversaire de la révolution qui a mis fin à l’ancien régime bénalien et défini les principes de la IIème République. Ayant pour principales doléances la croissance économique et la justice sociale, la révolution tunisienne était exclusivement sociale. Or, l’appropriation de la révolution par l’Assemblée nationale constituante (ANC) et le quartet du dialogue national qui ont privilégié le chantier des réformes démocratiques au détriment des réformes économiques, a laissé pendante la question sociale. Aujourd’hui, alors que la Tunisie s’engage sur le chemin de la démocratie, la situation socio-économique demeure parsemée de failles, relançant le besoin d’une transition économique pour accompagner la transition démocratique, voire d’une économie politique de la révolution.
Ce Policy Paper est une contribution à une meilleure compréhension de la révolution de 2011. Il se propose d’explorer, dans la première partie, les origines socio-économiques de la révolution. Dans la deuxième partie, il s’agira de revenir sur l’échec de la révolution à traduire la démocratie en progrès social. Dans la dernière partie, il est question d’examiner la corrélation entre l’incapacité de la démocratie à tenir ses promesses socio-économiques et la prolifération des conflits sociaux, qui commencent à prendre des proportions inquiétantes.