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Policy Brief
La résolution 2797 du Conseil de sécurité des Nations Unies ne marque pas la fin d’un dossier, mais l’aboutissement d’une gestion magistrale du temps. Le Maroc n’a pas seulement gagné des appuis, il a gagné le tempo. En combinant le Chronos de la constance et le Kairos de l’opportunité, il a démontré qu’une politique étrangère pouvait s’appuyer sur la philosophie du temps autant que sur la géopolitique.
Cette diplomatie du temps maîtrisé peut aujourd’hui être considérée comme une doctrine implicite du Royaume : une stratégie où la patience, la prévisibilité et la réactivité forment un triptyque efficace face à la volatilité internationale. Elle offre aussi une grille d’analyse exportable : on retrouve cette même logique dans la politique atlantique du Maroc, dans sa réinsertion africaine et dans sa gestion des crises régionales.
En définitive, le Maroc a compris que la puissance n’est pas seulement ce que l’on fait, mais quand on le fait. Dans le dossier du Sahara, il a su transformer le temps — cet acteur silencieux de l’histoire — en arme stratégique et en moteur de légitimité.
Introduction
La résolution 2797 du Conseil de sécurité, adoptée le 31 octobre 2025, a été largement présentée et commentée – à raison d’ailleurs- comme un succès diplomatique majeur pour le Maroc. En effet, elle marque un tournant décisif dans la reconnaissance internationale de la centralité du plan d’autonomie, sous souveraineté marocaine, présenté par Rabat en avril 2007, comme seule base sérieuse et crédible de règlement du différend autour du Sahara. Du même coup, la résolution rend caduques toutes les idées d’indépendance ou de referendum prônés par les séparatistes et leurs soutiens. Mais au-delà du contenu de cette résolution et des succès qu’elle consacre, l’intérêt analytique réside aussi et, peut-être, surtout dans la gestion du temps qu’a su opérer le Maroc depuis près d’un demi-siècle, aux niveaux diplomatique et stratégique.
Alors que la littérature sur le Sahara, en général, et celle sur le succès marocain d’octobre 2025, en particulier, se limitent souvent à une approche descriptive — celle des positions, des rapports de force et des appuis diplomatiques — il paraît fécond d’y introduire une lecture et une gestion stratégique du temps. Car le temps, en diplomatie comme en stratégie, n’est pas une simple donnée neutre. La diplomatie efficace et la stratégie efficiente, ne subissent pas le temps, elles le gèrent et elles l’exploitent pour en faire un instrument de puissance.
La victoire diplomatique du Maroc n’est pas le fruit d’un seul instant, celui de l’annonce des résultats du vote de la résolution 2797 en ce 31 octobre 2025. Elle s’inscrit dans une stratégie du temps maîtrisé sur près d’un demi-siècle. Force est donc de ne pas se limiter à la description de la constance marocaine et de pousser aussi vers l’analyse la temporalité stratégique qui sous-tend cette constance.
Dans la pensée grecque, Isocrate distinguait déjà deux figures du temps :
- Chronos, le temps linéaire, celui de la durée, de la patience et de la maturation ;
- Kairos, le temps opportun, l’instant décisif où il faut agir, saisir ou empêcher l’autre d’agir.
La distinction isocratienne nous permet de lire la gestion diplomatique et stratégique du dossier du Sahara comme une œuvre de maîtrise temporelle : le Maroc a su jouer le Chronos de la continuité et de la linéarité, sans perdre de vue le Kairos de la réactivité et de l’opportunisme. Il a, dans la gestion du dossier du Sahara, su jouer simultanément sur les deux registres. Il a maîtrisé le Chronos, en inscrivant son action dans la durée, la constance et la cohérence ; et il a saisi le Kairos, en exploitant les moments propices, en neutralisant les fenêtres d’opportunité de l’adversaire, et en transformant chaque crise en tremplin diplomatique. Cette dialectique du temps — patience stratégique et réactivité tactique — renforce l’explication de l’accumulation de succès diplomatiques : elle éclaire sur une véritable doctrine du temps dans la diplomatie Royale.
Le présent Papier tente cet éclairage à travers 4 chapitres pour décrire (1) la stratégie royale dans sa gestion du temps Chronos ; (2) cette même stratégie dans son anticipation et sa réactivité au temps Kairos ; (3) La synthèse des deux temps dans le moment de la résolution 2797, et (4) la route ouverte vers une leçon de diplomatie : la stratégie temporelle.
Le temps Chronos : la stratégie de la durée et de la constance
1- Une ligne politique ininterrompue (1975-2025)
Depuis la Marche verte en 1975, le Maroc a choisi une stratégie d’une extraordinaire continuité. Durant cinquante ans, les conjonctures internationales tumultueuses et changeantes n’ont pas altéré la ligne de fond de la politique marocaine envers ses territoires récupérés. Une ligne dont les principaux piliers n’ont jamais vacillé :
l’affirmation de l’intégrité territoriale comme dogme de politique d’État ;
la fidélité au cadre onusien comme espace unique de règlement ;
le rejet de toute solution imposée ;
la proposition d’autonomie comme expression d’un compromis équilibré.
Cette constance a forgé une crédibilité temporelle qui s’est imposée aussi bien aux amis qu’aux ennemis du Maroc. Le Royaume n’a jamais varié sur le fond, quand d’autres acteurs ont multiplié les oscillations. La résilience du Maroc face aux temps donne raison à Raymond Aron qui place la durée comme une dimension essentielle de la stratégie : « la continuité d’un objectif donne sens à l’enchaînement des moyens ». En maintenant le même objectif — la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara dans un cadre d’autonomie — le Royaume a transformé le temps long en vecteur de renforcement de la légitimité. Là où d’autres se sont épuisés, le Maroc a attendu, consolidé, et capitalisé.
2- Les temps d’épreuve : la résilience dans la durée
Le temps long ou Chronos de la lutte marocaine pour ses provinces du sud n’a pas été un long fleuve tranquille. Certaines périodes ont mis à rude épreuve cette stratégie de patience.
- Sous la présidence de Jimmy Carter (1977-1981), la diplomatie américaine adopta un ton plus critique envers Rabat, marqué par une approche idéologique des droits de l’homme et une certaine proximité avec les thèses algériennes. Le Maroc, sans rompre, choisit la résilience silencieuse et attendit le retour d’une administration plus pragmatique.
- Le plans Baker II (2003), qui rouvrait la voie à un référendum d’autodétermination (Indépendance), fut catégoriquement rejeté. Là encore, le Maroc résista au piège du temps précipité : il refusa la pression, comptant sur l’usure naturelle d’un plan irréaliste.
- Enfin, en 2013, Washington proposa d’élargir le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme. Ce fut une alerte stratégique majeure : une année où la patience dut se doubler de fermeté. Le Maroc répondit par une intense campagne diplomatique et par le renforcement de ses mécanismes nationaux des droits humains, désamorçant ainsi la menace sans rompre avec les États-Unis.
- Bolton et l’obsession pour le référendum. Durant son exercice à la tête du conseil américain de sécurité (2018-2019), Bolton avait une obsession pour le référendum au Sahara . Il n’a épargné aucun effort pour saper les positions marocaines. Pas étonnant quand on sait qu’il est un disciple de James Baker et également un ami proche de David Keene, patron du bureau de lobbying Keene Consulting, avec lequel l’Algérie avait signé un contrat en 2018. Durant les 17 mois du mandat Bolton, le Maroc avait fait preuve de sérénité et de sagesse, d’une part, et de résilience, d’autre part, pour dissuader ses adversaires d’exploiter toute opportunité offerte pour passer leurs thèses.
Ces épisodes démontrent que le Chronos marocain n’est pas une inertie, mais une résilience dynamique. Le Maroc ne subit pas le temps : il l’absorbe, le transforme, puis en ressort renforcé.
3- Le développement comme arme du temps
L’un des piliers de cette stratégie du Chronos réside dans le développement des provinces du Sud. À partir des années 2000, et plus particulièrement sous le règne de Sa Majesté Mohammed VI, le Maroc a investi massivement dans ces territoires et a progressivement transformé l’image de ses provinces du Sahara. D’un espace contesté, le Sahara marocain est devenu un espace d’avenir. Le développement a produit un effet de légitimation progressive. le Royaume n’a pas attendu une reconnaissance internationale pour agir, mais a fait du temps un facteur de consolidation territoriale. Comme le notait Lucien Poirier, « le temps n’est pas l’ennemi de la stratégie, il en est la matière première ». En développant ses provinces du Sahara, le Maroc a fait du temps un allié.
4- La diplomatie graduelle et cumulative
Le Chronos marocain se lit aussi dans la diplomatie graduelle du Royaume. Depuis deux décennies, le Royaume a construit un réseau de soutiens, africains, arabes et occidentaux.
En Afrique, le Maroc a réintégré l’Union africaine en 2017, s’ouvrant ainsi la voie pour réinvestir l’espace continental et y marginaliser progressivement les positions adverses.
Dans le monde arabe, les liens renforcés avec les monarchies du Golfe ont permis de stabiliser un appui constant. Sur le plan occidental, la reconnaissance américaine, puis espagnole, d’une part, et les repositionnements français et allemand (2023), puis britannique, d’autre part, ont marqué la consolidation d’un consensus favorable.
Cette progression lente mais sûre illustre une diplomatie du temps accumulatif : chaque étape prépare la suivante, chaque succès en rend un autre possible, renforçant la logique de maturation qui sous-tend l’action marocaine.
5- Maîtriser le temps onusien
Le Maroc a également compris que le temps onusien — long, répétitif, procédural — pouvait être transformé en atout. En acceptant le cadre du Conseil de sécurité et le rythme lent qui préside à son évolution, le Maroc a progressivement normalisé sa position en prenant le temps d’expliquer sa cause et de faire progresser la sémantique onusienne. Le lexique des résolutions a évolué : on est passé d’un vocabulaire de « référendum » à celui de « solution politique réaliste, durable et mutuellement acceptable ». Cette évolution sémantique, inscrite dans le temps long, témoigne d’une guerre d’usure lexicale gagnée par le Maroc. Le Chronos diplomatique s’est mué en capital politique.
Le temps Kairos : l’art de saisir ou d’empêcher de saisir un instant décisif
Si le Chronos illustre la patience et la résilience stratégiques, le Kairos représente la réactivité opportune. Et c’est sans doute à ce niveau que se joue la finesse de la diplomatie royale : savoir agir au bon moment, ni trop tôt ni trop tard, transformer chaque crise en occasion, et chaque instant favorable en point d’inflexion durable. Le Kairos est une veille sur le Chronos à l’affût de brèche ou de fenêtre d’opportunité. Si le Chronos est patience et résilience, le Kairos est veille et vigilance.
1- Guergarat : le Kairos de la légitimité
L’opération de Guergarat (novembre 2020) illustre parfaitement cette logique. Le Maroc a attendu plusieurs jours avant d’agir, observant les violations du Polisario dans la zone tampon, accumulant les preuves et sollicitant le soutien onusien. Puis, au moment où l’adversaire croyait imposer un fait accompli, le Maroc a lancé une opération non offensive, limitée et maîtrisée, mais d’une portée symbolique considérable. En quelques heures, le Maroc a inversé le rapport de légitimité : Il s’impose comme puissance régionale pour rétablir la libre circulation et protéger le commerce régional. C’était un Kairos pleinement exploité : la force employée avec mesure, dans le cadre du droit, au moment exact où l’inaction aurait coûté plus que l’action.
2- La reconnaissance américaine : un Kairos géopolitique
La décision américaine de décembre 2020 reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara fut le résultat d’une préparation minutieuse mais aussi d’une adaptation parfaite du contexte.
Le Maroc a su inscrire cette reconnaissance dans une dynamique plus large — celle de la coopération régionale — tout en la déliant de toute précipitation politique. Ce Kairos fut saisi avec intelligence : le Maroc n’a pas surexploité l’événement, préférant enraciner cette reconnaissance dans la durée, via des accords économiques et militaires tangibles. C’est l’illustration même du Kairos durable : un moment saisi, mais transformé en avantage structurel.
3- Les repositionnements européens : un Kairos diplomatique
À partir de 2022, les efforts déployés par le Maroc pour capitaliser sur la position américaine concernant le Sahara, vont commencer à fructifier :
- mars 2022, l’Espagne déclare considérer le plan d'autonomie marocain de 2007 comme la base « la plus sérieuse, réaliste et crédible » pour résoudre le différend ;
- juillet 2024, la France reconnait la souveraineté marocaine sur les provinces du sud, et affirme, en octobre 2024, que le plan marocain de 2007 est « la solution la plus crédible et sérieuse » ;
- l’Allemagne, la Grande-Bretagne et d’autres pays européens suivront dans la même dynamique positive.
Bref, entre 2022 et 2024, plusieurs capitales européennes vont réviser leur approche du dossier du Sahara (voir tableau ci-après).

Le travail marocain sur la question a consisté en la capitalisation sur la position américaine pour favoriser, préparer et accompagner d’autres repositionnements dans le monde, notamment en Europe. L’opportunité géopolitique présentée par la position américaine devait, par un travail diplomatique, être prolongée et la fenêtre qu’il a percée devait être élargie, pour convaincre la communauté internationale, non seulement de la justesse de la cause marocaine, mais également du fort soutien que lui apporte la première puissance mondiale. Si le Maroc considère le temps du Chronos comme un temps de résilience et de défense sans expression plaintive, celui du Kairos est pour la stratégie marocaine celui de l’offensive sans euphorie déclarative. L’art du Kairos diplomatique consiste justement à ne pas se précipiter dans la victoire, mais à la consolider silencieusement.
4- La neutralisation du Kairos adverse
Toute stratégie du Kairos suppose non seulement de saisir les opportunités, mais aussi d’empêcher l’adversaire de saisir ses propres occasions. Le Maroc a systématiquement désamorcé les tentatives de l’Algérie et du Polisario d’exploiter ce qu’ils ont pu considérer comme brèches dans le système international pour nuire à la cause nationale (voir plus haut, le paragraphe « Les temps d’épreuve : la résilience dans la durée »). Le Maroc a contré les tentatives de ses adversaires sur tous les plans :
- sur le plan militaire, en maintenant une dissuasion maîtrisée et une doctrine de retenue ;
- sur le plan diplomatique, en neutralisant les offensives africaines ou latino-américaines hostiles ;
- sur le plan médiatique, en transformant chaque polémique en argument de stabilité et de responsabilité.
Là où ses adversaires cherchaient la manipulation et le show, le Maroc a offert la prévisibilité discrète, arme paradoxale mais redoutable dans les relations internationales. L’adversaire sait comment on va réagir, mais pas quand et jusqu’où ; il connait l’action mais ignore le timing et la portée.
5- Le Kairos royal : la parole du moment juste
La temporalité du discours royal est un élément central du Kairos marocain. Les discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI — notamment ceux des 6 novembre (Marche verte) — sont calibrés pour répondre au moment géopolitique exact. Jamais précipités, jamais réactifs à chaud, ils arrivent au moment opportun pour recadrer, apaiser ou réaffirmer. Les interventions du Roi prévalent par leur qualité et non par leur quantité. Le Souverain intervient quand il faut et comme il faut. Le discours se justifie par le moment et est, dans sa manière, adapté à ce moment. Cette rhétorique du temps juste est une constante du style monarchique marocain. Elle privilégie le « quand et le comment » et constitue une maîtrise du silence autant que de la parole, renforçant ainsi, la stature du Maroc comme acteur mesuré, responsable, sérieux et crédible.
Conclusion : concilier les temps, un cas d’école du comportement stratégique
1- La résolution 2797 : synthèse de Chronos et de Kairos
La résolution 2797 vient consacrer la dialectique du temps et sa place dans la stratégie du Maroc. Elle ne surgit pas d’un vide, mais constitue l’aboutissement de la synergie créée entre cinquante ans de cohérence (Chronos) et de multiples opportunités habilement saisies (Kairos).
Elle est l’enfant légitime de la résilience et de la patience stratégique, d’une part, et de l’éveil sage et intelligent, d’autre part :
- L’aboutissement d’un long processus
La gestion par le Maroc du temps long lui a permis de façonner la perception de la communauté internationale au sujet de sa cause nationale. Il n’a jamais changé de discours, en dépit des manœuvres des adversaires et des aléas des conjonctures. Cette résilience a renforcé la justesse de la cause et poussé le monde à s’adapter. Le Maroc a ainsi gagné la bataille lexicale ; sa grammaire et son vocabulaire ne sont plus contestés, en témoigne le langage et la syntaxe de la résolution 2797.
- L’exploitation du contexte international
La résolution 2797 est aussi un produit du Kairos. Au moment où la communauté internationale est épuisée par les crises du Sahel, et anxieuse et préoccupée par la conjoncture au Maghreb et en Méditerranée, recherche la stabilité, le Maroc a su brandir sa carte de la stabilité. Il est apparu, alors, comme l’acteur d’équilibre, fiable et partenaire de sécurité et de développement. En présentant son Sahara comme base de départ de ses initiatives en Atlantique et au Sahel, le Maroc en a fait une plateforme régionale de stabilité et de prospérité effaçant, ainsi, l’image de cette région comme source de conflit ou de déstabilisation.
2- Vers une doctrine marocaine du temps diplomatique
Au terme de cette analyse, il est possible d’identifier une véritable doctrine du temps dans la diplomatie marocaine. Celle-ci repose sur trois principes structurants.
- La patience stratégique
Le Maroc a fait du temps un levier de puissance. Il a su distinguer entre la lenteur et l’immobilisme, faisant ainsi de sa stratégie, un exercice de patience qui repose sur la conviction que le droit, la réalité et la diplomatie finissent par converger si l’on agit avec constance. Cette patience s’exprime dans la fidélité au cadre onusien, le refus des ruptures et la priorité donnée à la construction interne.
- La réactivité maîtrisée
Mais cette patience ne signifie pas passivité. La diplomatie marocaine pratique une réactivité calibrée, à la fois ferme et mesurée. Le Kairos est ici pensé comme un art d’intervention dosée : l’action au moment opportun, proportionnée, décisive. Cette réactivité s’appuie sur une veille permanente des conjonctures régionales et internationales, qui permet d’anticiper plutôt que de subir et de se préparer pour éviter d’être surpris
- L’inversion du rapport au temps
Enfin, le Maroc a réussi à inverser le rapport au temps dans ce conflit. Longtemps, ses adversaires ont cru que le temps jouait contre lui et chaque année sans solution était censée affaiblir sa position. Or, c’est l’inverse qui s’est produit : le temps a consolidé les faits, la légitimité et la reconnaissance. La stratégie marocaine a fait du temps non pas un handicap, mais une ressource stratégique.
Bibliographie
Documents officiels et résolutions
- Conseil de sécurité des Nations Unies. Résolution 2797 (2025) adoptée le 30 octobre 2025. New York : ONU.
- Conseil de sécurité des Nations Unies. Résolutions 1754 (2007), 2044 (2012), 2602 (2021), 2654 (2022), 2703 (2023). New York : ONU.
- Royaume du Maroc. Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara. Rabat : Ministère des Affaires étrangères, 11 avril 2007.
- Secrétaire général des Nations Unies. Rapports annuels sur le Sahara occidental, 2000–2024. New York : ONU.
- Mohammed VI. Discours à la Nation à l’occasion du 45e anniversaire de la Marche Verte. 6 novembre 2020, Rabat.
- Mohammed VI. Discours du Trône : Le Maroc et la clarté des positions diplomatiques. 30 juillet 2022, Rabat.
Ouvrages et articles sur la stratégie et le temps
- Aron, Raymond. Paix et guerre entre les nations. Paris : Calmann-Lévy, 1962.
- Poirier, Lucien. Essais de stratégie théorique. Paris : Économica, 1982.
- Virilio, Paul. Vitesse et politique. Paris : Galilée, 1977.
Références philosophiques sur le temps
- Isocrate. Discours. Paris : Les Belles Lettres.
- Aristote. Rhétorique. Livre II. Paris : Vrin, 1980.
- Tillich, Paul. « Kairos and the fullness of time. » Dans Theology of Culture, éd. John Cobb, 45–63. Oxford : Oxford University Press, 1959.
Études et analyses sur le dossier du Sahara
- Rachid El Houdaïgui. « Le conflit du Sahara : vers un nouveau capital de légitimité juridique fondé sur l'équité ». PB. 18/16, Policy Center for the New South, 2018.
- Bassou Abdelhak. « Le G5 Sahel est mort, vive le G7 Sahélo-Atlantique ». PB. 09/25, Policy Center for the New South, 2025.
- Jamal Machrouh. « Réflexions autour de l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara, à la lumière de la résolution 2797 du Conseil de sécurité ». PB. 56/25, Policy Center for the New South, 2025.
Loulichki, Mohammed. « La résolution 2797 du Conseil de sécurité : la solution d’autonomie plébiscitée ». PB. 55/25. Policy Center for the New South, 2025.

