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Lors du colloque autour du thème « Croissance économique au Maroc : théories, évidences et leçons des expériences récentes », organisé conjointement par le Haut-Commissariat au Plan (HCP) et le Policy Center for the New South et accueilli par le HCP en mai 2017 dans ses locaux à Rabat, des experts et praticiens de près de 30 institutions académiques et non académiques ont échangé et débattu de la croissance économique au Maroc dans un framework transverse alliant le théorique au pratique et expérimental.
De l’avis des experts ayant pris part à cette rencontre scientifique, le colloque a amorcé une nouvelle phase de débats et de réflexions sur la problématique de la croissance économique au Maroc, impliquant à la fois l'analyse de ses sources, ses obstacles et ses implications. Il devrait donner lieu à un enrichissement des instruments d’analyse économique à la base, aussi bien des études conduites par le Haut-Commissariat au Plan pour l’approfondissement des connaissances sur le modèle de croissance au Maroc que des programmes d’analyse initiés par Policy Center for the New South sur les faits stylisés de l’économie marocaine.
Le colloque se voulait également être une plateforme pour engager des réflexions sur les pistes de politiques économiques en mesure d’assurer des révisions régulières du modèle de croissance, qui du reste ne seraient pas des choix délibérés mais seraient imposées par les impératifs d’une adaptation continue des structures économiques nationales à l’évolution des facteurs fondant la compétitivité internationale.
A noter que l’économie marocaine a réalisé des taux de croissance qui se sont situés autour de 4,8 % en moyenne entre 2000 et 2008, après une moyenne de 3,7 % durant la décennie précédente. Ce passage vers un nouveau palier s’est accompagné d’une relative atténuation de la dépendance de l’économie nationale vis-à-vis de la production agricole et in fine des aléas climatiques. Toutefois, la crise financière de 2008-2009, bien que son impact sur l’économie nationale n’ait pas été instantané, a vraisemblablement eu des effets négatifs sur la capacité d’offre du pays en présence de signes de ralentissement de la production tendancielle et fait ressortir les limites du modèle de croissance axé sur l’expansion de la demande intérieure sous l’impulsion d’un taux d’investissement public élevé et d’une progression soutenue des salaires. Le rythme de croissance de l’économie nationale a connu, depuis cette date, un net ralentissement à 3,3 % par an.