Sahara marocain : l’appui américain renouvelé et ses implications régionales

INTRODUCTION

Le 8 avril 2025, à Washington, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a officiellement réaffirmé le soutien des États-Unis à la souveraineté du Maroc sur le Sahara et  au plan marocain d’autonomie.[1]​ Lors de son entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, Rubio a souligné que les États-Unis « reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara » et considèrent le plan d’autonomie proposé par Rabat comme « sérieux, crédible et réaliste », représentant « la seule solution faisable » dans la gestion de ce dossier.[2] ​

Ces déclarations s’inscrivent dans la continuité de la décision historique de décembre 2020, lorsque, durant son premier mandat, le président Donald Trump avait proclamé officiellement la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Elles confirment que cette position américaine possède une force politique durable, maintenue sous les Administrations successives jusqu’en 2025.

Cette confirmation américaine intervient dans un contexte régional complexe marqué par des crises persistantes au Sahel, des tensions majeures au Moyen-Orient, mais aussi par des évolutions diplomatiques favorables au plan d’autonomie marocain. En effet, ces dernières années ont vu une érosion du soutien international au Front Polisario au profit de la  proposition marocaine, comme en témoigne le ralliement de pays européens, arabes et africains à la proposition d’autonomie​.[3]​

Malgré les turbulences régionales, le Maroc s’affirme ainsi comme un pôle de stabilité et de prospérité partagée, faisant du Sahara marocain le pivot de sa stratégie de développement et d’intégration régionale. Ce Policy Brief propose, dans un premier temps, un état des lieux du positionnement américain quant au Sahara marocain, en reconstituant la genèse de la décision de Washington et les facteurs qui ont conduit à son maintien sous différentes administrations. Ensuite, nous examinerons les répercussions régionales de cette posture adoptée par Washington, en nous intéressant plus particulièrement à son impact potentiel sur le rapport de forces au Maghreb, la coopération sécuritaire dans la région sahélo-saharienne, ainsi que la dynamique d’intégration atlantique promue par l’Initiative Royale Atlantique.

ANCRAGE HISTORIQUE ET ENJEUX DIPLOMATIQUES

Une ligne diplomatique américaine pérenne en faveur du Maroc

La déclaration des États-Unis du 8 avril 2025 s’inscrit dans la droite ligne de la politique américaine définie fin 2020. À l’époque, le président Donald Trump avait signé un décret reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara et affirmant que le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007, constitue l’unique base d’une solution juste et durable​.[4]

Cette reconnaissance a renforcé la position diplomatique du Maroc tout en marginalisant les revendications séparatistes.[5] Le Maroc voyait ainsi aboutir des années d’efforts diplomatiques visant à rallier les grandes puissances à sa cause​.[6] Ce soutien explicite des États-Unis, allié du Maroc de longue date, et membre permanent du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU), a considérablement renforcé la position marocaine dans le processus international de négociations, en légitimant son plan d’autonomie sur la scène mondiale​.[7] Washington a explicitement confirmé que la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara est un acquis durable de sa diplomatie,[8] et non pas un simple effet d’annonce éphémère.

Par ailleurs, cette position stratégique adoptée par Washington ne répond pas uniquement à des considérations bilatérales, mais s’inscrit dans une lecture plus large des intérêts géopolitiques américains. La résolution du dossier du Sahara servirait en effet trois objectifs[9] majeurs pour les États-Unis : d’abord, freiner l’expansion de l’influence chinoise en Afrique du Nord, région que la Chine cible pour ses ambitions commerciales et sécuritaires ; ensuite, démontrer la capacité des États-Unis à façonner des résultats concrets dans des zones de tensions prolongées, renforçant ainsi leur crédibilité diplomatique ; enfin, consolider les liens avec un partenaire stable et fiable – le Maroc – tout en favorisant l’émergence de nouveaux alignements stratégiques à travers la région. Dans ce sens, l’appui au plan d’autonomie marocain ne se limite pas à un acte de soutien ponctuel, mais s’inscrit dans une logique de projection de puissance et de sécurisation de l’influence américaine dans un espace concurrentiel.

Diplomatie proactive du Maroc : vers un partenariat renforcé avec Washington 

Ces déclarations américaines s’expliquent en grande partie par l’action diplomatique particulièrement proactive menée par le Maroc au cours des dernières années. En effet, le 20 août 2022, lors du 69ᵉ anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a déclaré que « le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. »[10] Cette déclaration souligne l'importance centrale du dossier du Sahara dans la politique étrangère du Maroc.​

Rabat a clairement signifié que la marocanité du Sahara constitue le prisme à travers lequel le Royaume définit ses partenariats internationaux.[11] Cette doctrine s’est traduite par des résultats tangibles : de nombreux États africains, arabes et latino-américains ont ouvert des consulats dans les villes sahariennes de Laâyoune et Dakhla depuis 2019 (on compte plus d’une vingtaine de consulats africains à ce jour), signifiant ainsi leur reconnaissance implicite de la souveraineté marocaine​.[12]

En parallèle, plusieurs puissances occidentales ont progressivement adopté une position plus conforme à la thèse défendue par le Maroc. C’est le cas de l’Espagne, qui a officiellement appuyé le plan marocain d’autonomie en mars 2022, et, dans la même dynamique, la France, dont les récentes déclarations confirment un alignement sur la proposition marocaine en la qualifiant  de « seule base pour aboutir à une solution politique juste, durable et négociée conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.»[13]​  Le Royaume-Uni^[14] a également manifesté son ouverture à l’égard de la position marocaine, tandis que des pays comme l’Allemagne^[15] ou les Pays-Bas^[16] ont publiquement soutenu le plan d’autonomie marocain ces deux dernières années. Cette convergence occidentale, ajoutée au soutien affiché de pays arabes (Émirats arabes unis, Arabie saoudite, Jordanie…) et africains, crée un front diplomatique pro-autonomie de plus en plus large. L’Algérie et le Polisario, en revanche, apparaissent de plus en plus isolés sur la scène internationale en maintenant l’exigence dépassée d’un référendum d’indépendance.

Cette évolution internationale favorable a renforcé la légitimité et la crédibilité de la proposition marocaine comme solution de compromis. En effet, ce soutien explicite de la France au plan d'autonomie marocain, après un changement similaire de position de l'Espagne, pourrait inciter d'autres pays européens à adopter une position similaire, influençant ainsi les dynamiques régionales et nécessitant une révision du processus de résolution du dossier mené par les Nations Unies.[17]

Sur le plan bilatéral, la relation stratégique maroco-américaine s’est progressivement consolidée et diversifiée, préparant ainsi le terrain à la déclaration du 8 avril 2025. Durant les années 2021-2024, le Maroc a œuvré pour institutionnaliser le dialogue avec l’administration américaine, en impliquant non seulement la Maison Blanche mais aussi le Congrès et les cercles d’influence à Washington.[18] Le Maroc bénéficie d’un soutien transversal aux États-Unis, comme en témoigne le groupe d’amitié maroco-américain au Congrès, illustré par des figures telles que le Représentant Joe Wilson, qui s’est publiquement félicité de ce rappel du soutien américain au Sahara marocain​[19]– ou encore l’appui de sénateurs influents.[20]  

La rencontre du 8 avril 2025, à Washington, illustre de manière concrète les efforts soutenus de la diplomatie marocaine. En sus de son échange avec le secrétaire d’État Marco Rubio, le ministre Nasser Bourita a rencontré plusieurs figures influentes, dont Mike Waltz, ancien conseiller à la sécurité nationale, afin de consolider le consensus autour du partenariat entre Rabat et Washington et d’examiner les enjeux régionaux d’intérêt commun.​[21]

Ainsi, cette déclaration ne saurait être interprétée comme une simple prise de position symbolique. Elle traduit, au contraire, une volonté explicite de la part de Washington d’insuffler une nouvelle dynamique diplomatique autour du dossier du Sahara. Ces récentes déclarations témoignent d’une convergence diplomatique exceptionnelle entre Rabat et Washington sur le dossier du Sahara. Elles consacrent le succès de la stratégie marocaine, qui a su inscrire le dossier du Sahara au cœur du partenariat avec les États-Unis et obtenir de ce pays un soutien explicite et renouvelé. Reste à examiner comment cette évolution peut influencer la géopolitique régionale, favoriser de nouvelles perspectives d’intégration et de coopération, et quelles actions entreprendre pour capitaliser sur ce soutien dans la durée.

ENTRE GÉOPOLITIQUE MAGHRÉBINE ET INITIATIVES ATLANTIQUES : LE SAHARA MAROCAIN AU CENTRE

Un rapport de forces reconfiguré au Maghreb

La réaffirmation récente du soutien américain au plan d’autonomie marocain engendre des répercussions géopolitiques significatives, tant pour le Maghreb que pour l’ensemble de la région. Elle contribue en premier lieu à renforcer l’isolement du Front Polisario et de ses soutiens. ​L'Algérie, principal soutien de ce dernier, a officiellement « regretté »[22] la position réitérée des États-Unis en faveur de la souveraineté marocaine sur le Sahara, une réaction diplomatique témoignant de son malaise face à l'alignement de Washington sur la position marocaine. Or, une plus forte implication américaine pourrait aider à faciliter les discussions entre le Maroc et l’Algérie, ou du moins à réduire les risques de confrontation, compte tenu des tensions autour du Sahara marocain.[23] De manière similaire, la reconnaissance par la France du plan d'autonomie marocain pour le Sahara en juillet 2024 a suscité une vive réaction de la part d'Alger[24] , qui a rappelé son ambassadeur à Paris en signe de protestation. Ces développements reflètent les tensions persistantes entre l'Algérie et les puissances occidentales concernant le statut du Sahara marocain.

Au niveau de l’ONU, et depuis 2021, les résolutions annuelles du Conseil de sécurité des Nations Unies concernant le dossier du Sahara ont évolué dans leur formulation.[25] Elles saluent les efforts « sérieux et crédibles » du Maroc, notamment son plan d'autonomie de 2007, sans mention explicite de l'option référendaire. Cette évolution reflète un changement dans l'approche du Conseil, mettant l'accent sur une solution politique réaliste et mutuellement acceptable. Avec l’appui de Washington, cette orientation pourrait se muer en pression concrète pour que les prochains pourparlers sous l’égide de l’ONU se concentrent exclusivement sur le schéma d’autonomie. Marco Rubio a clairement indiqué que les États-Unis considèrent le plan marocain d’autonomie comme le « cadre unique » d’une solution mutuellement acceptable​.[26] 

Sur le plan sécuritaire, cette évolution diplomatique est également susceptible de favoriser une stabilisation progressive de la situation sur le terrain, en adressant un signal dissuasif aux éléments du Front Polisario enclins à la confrontation armée. Il convient de rappeler que le cessez-le-feu instauré en 1991 sous l’égide des Nations Unies a été rompu en novembre 2020, à la suite de l’intervention des Forces Armées Royales pour rétablir la libre circulation des biens et des personnes au poste-frontière de Guerguerat, illégalement bloqué par des militants séparatistes. La reprise des hostilités par le Polisario depuis cet épisode n’a en rien modifié l’équilibre stratégique, renforçant ainsi l’argument en faveur d’une solution politique réaliste fondée sur l’autonomie​.[27]

Par ailleurs, cette coopération sécuritaire, déjà solidement établie, présente un potentiel de renforcement, notamment en ce qui concerne la surveillance des dynamiques transfrontalières dans la région sahélo-saharienne. Elle pourrait jouer un rôle accru dans la prévention des infiltrations de groupes extrémistes violents opérant dans cet espace instable. Les États-Unis considèrent le Maroc comme un acteur clé de la sécurité régionale, en raison de son engagement constant en faveur de la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel​.[28] Dans cette perspective, un Sahara pleinement intégré et pacifié sous souveraineté marocaine constitue un facteur de consolidation de l’ordre régional, en neutralisant les risques de transformation de cette zone en sanctuaire pour les réseaux criminels transnationaux ou les groupes armés violents. Toutefois, la stabilité régionale requiert également une approche plus vaste d’intégration économique et diplomatique. C’est dans cette optique que s’inscrit l’Initiative Royale Atlantique.

Initiative Royale Atlantique : le Sahara marocain pivot d’une intégration afro-atlantique

Au-delà du rapport de forces immédiat, la reconnaissance renouvelée par Washington du plan d’autonomie s’inscrit dans la vision stratégique à long terme du Maroc pour l’intégration régionale. Le Maroc a depuis plusieurs années réorienté son action diplomatique et économique vers l’Afrique et l’espace atlantique, faisant du Sahara le cœur de cette ambition. L’impulsion américaine vient donc soutenir un projet régional plus vaste où le Sahara marocain est conçu non comme un territoire disputé, mais comme un carrefour de connectivité entre le Maroc, l’Afrique de l’Ouest et l’Atlantique.

L’Initiative Royale Atlantique, lancée par SM le Roi Mohammed VI, incarne cette vision. Présentée en 2022-2023, l’Initiative Royale Atlantique propose un modèle innovant de coopération régionale fondé sur des dynamiques de connectivité accrue, d’interdépendance positive et de développement durable​.[29] Conçue « par l’Afrique et pour l’Afrique »[30], elle vise à rapprocher les pays riverains de l’Atlantique en Afrique et en Amérique latine, en bâtissant des partenariats transfrontaliers concrets transformant les défis communs en opportunités partagées​.[31]

Cette stratégie marocaine d’intégration atlantique repose sur deux axes structurants : le développement d’un réseau portuaire atlantique, centré sur le port en eau profonde de Dakhla conçu pour devenir un hub logistique régional, et la création de corridors énergétiques tels que le gazoduc Nigeria-Maroc, destiné à acheminer les ressources gazières du Golfe de Guinée vers l’Europe en traversant plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.[32]

 Grâce à sa position géographique stratégique, à la fois continentale et maritime, le Maroc dispose d’un double ancrage africain et atlantique qui en fait un vecteur naturel de coopération interrégionale.[33] Dans le cadre de l’Initiative Atlantique, la pleine intégration des provinces du Sud revêt une importance déterminante. En effet, le Sahara marocain est appelé à constituer une interface logistique majeure entre l’Afrique subsaharienne et l’espace transatlantique, contribuant ainsi à la structuration de corridors économiques intégrés.[34] Ce positionnement confère aux provinces sahariennes un rôle central dans la mise en œuvre d’un projet de développement régional articulé autour de la connectivité, de la circulation des ressources et de la complémentarité des espaces.

Plusieurs projets structurants témoignent de la centralité croissante des provinces du Sud dans la stratégie d’intégration régionale promue par le Maroc. À titre d’exemple, le Port Atlantique de Dakhla sur la façade maritime saharienne, incarne cette ambition. Conçu comme une infrastructure logistique de nouvelle génération, ce port a pour vocation de devenir à la fois un hub commercial régional, reliant les marchés d’Afrique de l’Ouest à l’Europe par le biais des corridors marocains, et une plateforme d’ouverture sur les Amériques[35], grâce à la position géographique stratégique de Dakhla face aux côtes de l’Amérique latine. Ce projet s’inscrit ainsi dans une logique de connectivité transcontinentale, au service d’une intégration africaine élargie et d’un positionnement renforcé du Maroc dans les chaînes de valeur mondiales. Comme le souligne Y. Amrani, ambassadeur du Maroc à Washington, ce projet transformera les routes maritimes régionales en « véritables moteurs de développement économique pour la région »[36] de Dakhla et au-delà​.

Cette volonté de développer des infrastructures majeures s’illustre également dans le secteur énergétique, avec le projet de Gazoduc Atlantique Nigeria-Maroc, dont l’ambition est de relier, sur un tracé d’environ 5 600 kilomètres, les réserves gazières du Nigeria aux marchés d’Afrique du Nord et d’Europe, en longeant la façade atlantique et en traversant 13 pays africains, du Golfe de Guinée jusqu’au Maroc via ses provinces du Sud. Ce corridor énergétique incarne une forme exemplaire de coopération Sud-Sud structurante, en parfaite cohérence avec la doctrine diplomatique marocaine, centrée sur la solidarité continentale et le renforcement des intégrations régionales.[37]

Soutenu par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest[38] (CEDEAO) et endossé par les pays concernés[39], ce projet vise à renforcer la sécurité énergétique des États traversés, en particulier en Afrique de l’Ouest, tout en fournissant à l’Europe une nouvelle voie d’approvisionnement diversifiée, à travers le hub gazier marocain.[40] Pour les provinces du Sud, le gazoduc représente une opportunité de développement stratégique : il induirait des investissements substantiels dans les infrastructures, et pourrait favoriser l’émergence d’un tissu économique local lié aux énergies et à la logistique.[41]

Dès lors, la résolution du différend artificiel relatif à l’intégrité territoriale du Maroc ne constitue pas seulement l’aboutissement d’un processus diplomatique, mais représente un préalable indispensable à l’amorce d’une nouvelle dynamique d’intégration régionale. Dans cette perspective, l’Initiative Atlantique portée par le Maroc constitue l’un des cadres structurants à même d’articuler les ambitions économiques, géopolitiques et diplomatiques du Royaume dans un environnement élargi. Toutefois, la concrétisation effective de ces dynamiques reste conditionnée au maintien d’un engagement diplomatique soutenu, à la consolidation des alliances stratégiques existantes, ainsi qu’à la mise en œuvre d’actions coordonnées permettant de traduire les avancées politiques en retombées concrètes pour les territoires concernés et leurs populations.

CONCLUSION

La réaffirmation américaine du 8 avril 2025, soutenant explicitement la souveraineté du Maroc sur le Sahara et le plan d’autonomie, marque un tournant diplomatique déterminant, soulignant que cette option constitue désormais l’horizon le plus réaliste pour une résolution durable de ce dossier. Au-delà des impératifs de souveraineté, le Sahara marocain s’affirme comme un levier stratégique d’intégration régionale, positionnant le Royaume en tant qu’acteur clé dans la coopération Sud-Sud et la connectivité atlantique.

Bien que des défis subsistent, la conjoncture internationale apparaît de plus en plus favorable à la proposition marocaine. S’appuyant sur sa légitimité historique et des avancées diplomatiques significatives, le Maroc est en mesure de consolider ses acquis et de valoriser le Sahara en tant que pôle de stabilité, de croissance économique et de prospérité partagée.

Cette dynamique positive se vérifie d’autant plus que le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, se trouve progressivement marginalisé, son discours figé sur l’indépendance peinant à s’adapter aux réalités géopolitiques et aux exigences de solutions pragmatiques. La réduction progressive de son soutien international, combinée aux échecs de ses stratégies militaires, compromet sa crédibilité et accentue son isolement, au profit d’un consensus grandissant autour de l’autonomie sous souveraineté marocaine. Cette évolution confirme, in fine, l’ancrage durable de la vision portée par le Maroc sur les scènes régionale et internationale.

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[1] Département d'État des États-Unis. (2025, 8 avril). Compte rendu de la réunion du secrétaire Rubio avec le ministre marocain des Affaires étrangères Bourita. https://www.state.gov/secretary-rubios-meeting-with-moroccan-foreign-minister-bourita/ ​

[2] Le Courrier de l’Atlas. (2025, 9 avril). Sahara : Washington réaffirme sa reconnaissance de la souveraineté marocaine. Sahara : Washington réaffirme sa reconnaissance de la souveraineté marocaine

[3] Atlantic Council (Fabiani, R.). (2023, 3 août). The Western Sahara conflict: A fragile path to negotiations. Atlantic Council. The Western Sahara conflict: A fragile path to negotiations - Atlantic Council

[4] Trump, D. J. (2020, 10 décembre). Proclamation on Recognizing The Sovereignty Of The Kingdom Of Morocco Over The Western Sahara. The White House. https://trumpwhitehouse.archives.gov/presidential-actions/proclamation-recognizing-sovereignty-kingdom-morocco-western-sahara/

[5] Yerkes, S., & Triche, N. (2025, 19 février). Trump’s Lesser-Known Deal of the Century? Resolving the Western Sahara Conflict. Carnegie Endowment for International Peace. Trump’s Lesser-Known Deal of the Century? Resolving the Western Sahara Conflict | Carnegie Endowment for International Peace

[6] Washington Institute (Henneberg, S. & Ghoulidi, A.). (2023, 22 nov.). Balancing U.S. Relations in North Africa Without Undermining the Abraham Accords. The Washington Institute for Near East Policy. Balancing U.S. Relations in North Africa Without Undermining the Abraham Accords | The Washington Institute

[7] Idem.

[8] Le Courrier de l’Atlas. (2025, 9 avril).

[9] Ghoulidi, A. (2024, December 13). Breaking the stalemate: A strategic framework to resolve Western Sahara. The Heritage Foundation. https://www.heritage.org/africa/commentary/breaking-the-stalemate-strategic-framework-resolve-western-sahara

[10] Roi Mohammed VI. (2022, 20 août). Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l'occasion du 69ᵉ anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple. MAP. https://www.mapnews.ma/fr/activites-royales/texte-int%C3%A9gral-du-discours-royal-%C3%A0-loccasion-du-69%C3%A8me-anniversaire-de-la

[11] Maroc Diplomatique (Roudani, C.). (2023). La Doctrine Géopolitique du Maroc : Un modèle d’intégration et de prospérité durable. Maroc-Diplomatique. La Doctrine Géopolitique du Maroc : Un modèle d’intégration et de prospérité durable

[12] Atlantic Council (Fabiani, R.). (2023, 3 août).

[13] Bobin, F., Aublanc, A., & Ricard, P. (2024, 30 juillet). Sahara occidental : Paris s’aligne sur la position de Rabat, au risque d’une nouvelle crise avec l’Algérie. Le Monde. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/07/30/sahara-occidental-paris-s-aligne-sur-la-position-de-rabat-au-risque-d-une-nouvelle-crise-avec-l-algerie_6261880_3212.html

[14] MAP Express. (2022, 17 août). Sahara marocain : le plan d’autonomie représente la proposition la plus crédible et la plus largement approuvée (Think tank britannique). https://www.mapexpress.ma/actualite/opinions-et-debats/sahara-marocain-plan-dautonomie-represente-proposition-credible-largement-approuvee-think-tank-britannique/

[15] Le Figaro. (2022, 25 août). Sahara occidental : l’Allemagne appuie le plan d’autonomie marocain. Le Figaro. https://www.lefigaro.fr/flash-actu/sahara-occidental-l-allemagne-appuie-le-plan-d-autonomie-marocain-20220825

[16] Maroc Diplomatique. (2024, 27 septembre). New York : Les Pays-Bas réitèrent leur soutien au plan marocain d’autonomie. https://maroc-diplomatique.net/new-york-les-pays-bas-reiterent-leur-soutien-au-plan-marocain-dautonomie/

[17] Fakir, I. (2024). French embrace of Moroccan autonomy plan underscores broader shift on Western Sahara dispute. Middle East Institute. https://www.mei.edu/publications/french-embrace-moroccan-autonomy-plan-underscores-broader-shift-western-sahara-dispute

[18] Yerkes, S., & Triche, N. (2025, 19 février). Trump’s Lesser-Known Deal of the Century? Resolving the Western Sahara Conflict. Carnegie Endowment for International Peace. Trump’s Lesser-Known Deal of the Century? Resolving the Western Sahara Conflict | Carnegie Endowment for International Peace

[19] Wilson, J. [@RepJoeWilson]. (2025, 9 avril). Tweet. X. https://x.com/RepJoeWilson/status/1910684554572050929; Maroc Hebdo. (2025, 27 mars). Congrès US : Une résolution bipartisane pour célébrer 250 ans d’amitié maroco-américaine. https://www.maroc-hebdo.com/article/congres-us-une-resolution-bipartisane-pour-celebrer-250-ans-damitie-maroco-americaine

[20] Maroc.ma. (2025, 10 avril). Au Congrès américain, M. Bourita tient une série de rencontres axées sur le renforcement du partenariat stratégique entre le Maroc et les États-Unis. https://www.maroc.ma/fr/actualites/au-congres-americain-m-bourita-tient-une-serie-de-rencontres-axees-sur-le-renforcement-du-partenariat

[21] Le Courrier de l’Atlas. (2025, 9 avril).

[22] Le Monde avec AFP. (2025, 9 avril). Sahara occidental : l’Algérie regrette la « réaffirmation » de la position américaine alignée sur le Maroc. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/04/09/sahara-occidental-alger-regrette-la-reaffirmation-de-la-position-americaine-alignee-sur-rabat_6593367_3212.html

[23] Washington Institute (Henneberg, S. & Ghoulidi, A.). (2023, 22 nov.). Balancing U.S. Relations in North Africa Without Undermining the Abraham Accords. The Washington Institute for Near East Policy. Balancing U.S. Relations in North Africa Without Undermining the Abraham Accords | The Washington Institute

[24] Bobin, F., Aublanc, A., & Ricard, P. (2024, 30 juillet). Sahara occidental : Paris s’aligne sur la position de Rabat, au risque d’une nouvelle crise avec l’Algérie. Le Monde. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/07/30/sahara-occidental-paris-s-aligne-sur-la-position-de-rabat-au-risque-d-une-nouvelle-crise-avec-l-algerie_6261880_3212.html

[25] Nations Unies. (2021, 29 octobre). Résolution 2602 (2021) adoptée par le Conseil de sécurité à sa 8881e séance. https://undocs.org/fr/S/RES/2602(2021); Nations Unies. (2022, 27 octobre). Résolution 2654 (2022) adoptée par le Conseil de sécurité à sa 9169e séance. https://undocs.org/fr/S/RES/2654(2022); Nations Unies. (2023, 30 octobre). Résolution 2703 (2023) adoptée par le Conseil de sécurité à sa 9432e séance. https://undocs.org/fr/S/RES/2703(2023)

[26] Le360/Al Ahdath Al Maghribia (Benadad, H.). (2025, 9 avril).

[27] Atlantic Council (Fabiani, R.). (2023, 3 août). The Western Sahara conflict: A fragile path to negotiations. Atlantic Council. The Western Sahara conflict: A fragile path to negotiations - Atlantic Council

[28] Fana News. (2024, 5 fév.). U.S. Underlines Multifaceted Partnership with Morocco in the Service of Peace and Prosperity. U.S. Underlines Multifaceted Partnership with Morocco in the Service of Peace and Prosperity - Fana News

[29] MAP News (Amrani, Y.). (2024, 12 déc.). L’Initiative Royale Atlantique, une vision « ambitieuse » pour une coopération régionale innovante. Maghreb Arabe Presse (MAP). L’Initiative Royale Atlantique, une vision « ambitieuse » pour une coopération régionale innovante (M. Amrani) | MapNews

[30] Idem

[31] Idem.

[32] Lyammouri, R., & Ghoulidi, A. (2024). Morocco’s Atlantic Initiative: A Catalyst for Sahel-Saharan Integration. Policy Center for the New South. https://www.policycenter.ma/publications/moroccos-atlantic-initiative-catalyst-sahel-saharan-integration

[33] El Houdaïgui, R. (Dir.). (2016, 19 avril). La façade atlantique de l’Afrique : un espace géopolitique en construction. Policy Center for the New South. https://www.policycenter.ma/publications/la-fa%C3%A7ade-atlantique-de-l%E2%80%99afrique-un-espace-g%C3%A9opolitique-en-construction-0

[34] Ammari, F. (2024, 24–25 avril). L’intégration régionale au Sahel, vecteur du développement, de la sécurité et de la stabilité : alignement avec l’approche de l’initiative Royale pour les pays sahéliens [Communication présentée au Forum International sur « Le Sahara marocain comme héritage culturel et espace d'intégration dans le bassin afro-atlantique, à partir de la vision Royale perspicace »]. ISHAA Center for Geopolitical and Strategic Studies, ENCG Dakhla.

[35] Taouil, K. (2025, 9 janvier). Port Atlantique de Dakhla : la nouvelle porte d’entrée de l’Afrique. Atalayar. https://www.atalayar.com/fr/articulo/economie-et-entreprises/port-atlantique-dakhla-nouvelle-porte-dentree-lafrique/20250109175517209700.html

[36] Idem.

[37] Financial Afrik. (2025, 23 janvier). Gazoduc Africain Atlantique : Une Réponse Panafricaine aux Enjeux Géopolitiques et Énergétiques Mondiaux. https://www.financialafrik.com/2025/01/23/gazoduc-africain-atlantique-une-reponse-panafricaine-aux-enjeux-geopolitiques-et-energetiques-mondiaux/

[38] Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). (2022, 6 décembre). COWAS backs the Nigeria-Morocco Gas Pipeline Project as a strategic energy corridor for the region. https://ecowas.int/nigeria-morocco-gas-pipeline-backed-as-regional-strategic-energy-project

[39] Nigeria National Petroleum Corporation (NNPC). (2022, September 15). NNPC signs MoU with Morocco and ECOWAS on Gas Pipeline Project. https://nnpcgroup.com/news-media/press-releases/2022/09/15/nnpc-signs-mou-morocco-ecowas-gas-pipeline

[40] L’Économiste. (2023, novembre 21). Gazoduc Nigeria-Maroc: les choses se précisent. https://www.leconomiste.com/article/1125178-gazoduc-nigeria-maroc-les-choses-se-precisent

[41] Maroc Diplomatique. (2023, 8 juin). Gazoduc Nigeria-Maroc: l’australienne Worley remporte le contrat d’ingénierie. Maroc Diplomatique. https://maroc-diplomatique.net/gazoduc-nigeria-maroc-laustralienne-worley-remporte-le-contrat-dingenierie/