Publications /
Policy Paper

Back
Forces et faiblesses de la CEDEAO en 2021
March 17, 2021

Cette étude concerne la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), rappelant, tout d'abord, leur diversité géographique, démographique et économique. Montrant ce que ces Etats ont en commun mais, aussi, ce qui les différencie. La CEDEAO, qui réunit quinze pays parmi les plus pauvres de la planète, si on se réfère à leur PIB par habitant, en dollar courant ou en parité de pouvoir d'achat/PPA/. Ce qui explique une démographie explosive, sans que l'on puisse dire si elle en est la cause ou la conséquence, éternel débat. D'où un premier constat, celui d'engager une véritable révolution démographique, dans les meilleurs délais, si on veut que cette population qui va doubler d'ici 2050, ne double pas encore entre 2050 et 2100. Urgence d'agir, si on veut que ne soient pas vains les efforts engagés, avec succès depuis 2000, dans le domaine économique, avec un taux de croissance de plus de 4% en moyenne, entre 2000 et 2019.

Cette Communauté bénéficie de ressources naturelles, diverses et abondantes, souvent non exploitées ou sous-exploitées. Cette étude montre que deux périodes sont à distinguer : celle de 2000-2009, pendant laquelle le géant africain nigérien ainsi que le Ghana tirent la croissance de la Communauté vers le haut. Celle, ensuite, de 2010-2019, où les difficultés d'une économie nigérienne avec une croissance moyenne de moins de 1%, sur la période, ne vont pas empêcher la croissance de la CEDEAO de dépasser celle de la période précédente sous l'impulsion de la Côte d'Ivoire, dont c'est le grand retour, du Ghana, qui confirme, et de la Guinée.

Dernière décennie, celle de 2021-2030, pour des raisons liées à la Covid-19 nous n'avons pas pris en compte l'année 2020. Cette décennie est celle de l'espoir. Ceci pour les raisons suivantes :

• les difficultés économiques du Nigeria ne peuvent perdurer, même si le retour à une croissance de 4-5 % peut prendre du temps. Et en se redressant, l'économie nigérienne ne peut que conforter les résultats très encourageants de la période 2010-2019 ;

• le recentrage du Groupe OCP sur le continent est une opportunité pour la CEDEAO d'améliorer rapidement la valorisation de son agriculture. Même constat dans le domaine de l'énergie, avec la réalisation des premières tranches du Gazoduc entre le Maroc et le Nigeria ;

• un premier bilan de l’action de l'« Alliance Sahel » entre 2017 et 2019 montre des résultats particulièrement encourageants pour le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

RELATED CONTENT

  • April 10, 2023
    This policy paper examines India’s growing engagement in North Africa, focusing on five countries: Morocco, Algeria, Tunisia, Libya, and Egypt. Despite lacking a distinct regional policy for North Africa, India has amplified its bilateral engagement with these countries, underpinned by a steadfast commitment to the principle of South-South cooperation. Through its strategic moves in North Africa, India has established a powerful southern-west axis for its foreign policy that stretch ...
  • Authors
    Hala Boumaiz
    April 7, 2023
    In an attempt to bring the World Cup back to Europe and Africa, Morocco has joined Spain and Portugal in a three-way bid to host the 2030 FIFA World Cup. While there are still talks of Ukraine remaining in the bid, the three confirmed countries are hoping to score big with major economic, cultural, and political benefits. Although not as large as the Olympics in terms of logistics, the FIFA World Cup is one of the most prestigious and watched sporting events in the world. Early figu ...
  • March 31, 2023
    L’Afrique est plurielle, comme le sont les investissements chinois sur son continent. Cette étude montre que, contrairement à ce que l’on mettait en avant durant la décennie 2010, ces investissements ne se limitent pas à l’exploitation du sous-sol africain. Les opérateurs chinois, privilégiant le long terme, se montrent le plus souvent patients et discrets, ne ciblant pas les seuls investissements miniers. Concernant les secteurs principalement bénéficiaires de ces investissements, ...
  • Authors
    March 3, 2023
    In recent years, personalist rule has spread around the world. As personalist rule gets upgraded and adopted across regions and regime-type, including in democracies, Africa and the Middle East are looking less exceptional, and mainstream academic theories are being challenged. The 2011 uprisings and their aftermath have destabilized social science thinking about Africa and the Middle East, creating an opportunity for fruitful cross-regional dialogue around concepts like personal ru ...
  • Authors
    February 10, 2023
    Considering the current situation in Burkina Faso, the international media is speaking of institutional weakness and state failure in Africa and the role of international institutions and local non-state actors in providing security and public goods in the Sahel. The discourse of state failure and counter-state sovereignty has a decades-old genealogy, but recent work by African scholars has sought to contest top-down Western labels and categories. African attempts to decolonize soci ...
  • Authors
    Clément Therme
    December 23, 2022
    La présence iranienne en Afrique est une question à la fois idéologique, économique et sécuritaire. La politique africaine de l’Iran a connu un nouvel élan avec la Révolution de 1979. Dans le cas de la politique africaine, on peut qualifier ce tiers-mondisme militant d’arrogant. Eneffet, dans l’imaginaire des élites politiques révolutionnaires khomeynistes, les relations avec les pays du Sud global sont à comprendre non seulement dans le cadre d’un anti-impérialisme de fa ...
  • Authors
    December 9, 2022
    The global wave of democratic retrenchment has not spared North Africa as seen in the cases of Tunisia and Sudan, where democratic transitions have stalled or regressed into autocracy. How do to explain Tunisia and Sudan’s troubled transitions from authoritarian rule? Both states are attempting to transition from single-party authoritarianism. In both cases, economic crises exacerbated by COVID, the Russian-Ukraine war, and involvement by external actors stymied the fragile transiti ...
  • November 24, 2022
    This chapter was originally published in the book "Africa–Europe Cooperation and Digital Transformation", co-edited by Chux Daniels, Benedikt Erfoth, and Chloe Teevan Since the mid-2010s, North African countries have been pursuing what some observers have called a “return to Africa” (Dworkin, 2020). Egypt, Morocco, and Tunisia have attempted to position themselves as major components of Europe- Mediterranean-Africa infrastructure and supply chains corridors (Tanchum, 2020). The thr ...