Quelles réformes de l’administration publique dans le contexte post-COVID-19 : Expériences croisées

March 10, 2021

La crise sanitaire sans précédent que connait actuellement le monde a mis en exergue les failles structurelles des systèmes médicaux dans les pays développés, à cause des choix dictés par l’idéologie ultra-libérale et qui ont abouti à des coupes budgétaires sombres, notamment dans le secteur de la santé publique. Cette crise devrait modifier profondément les rôles de l’Etat. L’Etat joue traditionnellement plusieurs rôles : d’actionnaire à travers la prise de participation dans des entreprises, de développeur/stratège à travers l’allocation de ressources dans des secteurs qu’il considère judicieux de développer, de facilitateur/régulateur à travers la mise en place d’un environnement des affaires sain et sûr et de protecteur, à travers la protection des personnes et des biens (sécurité et protection sociale). De cette manière, l’Etat assume son rôle de décideur à travers la définition des grandes orientations et des choix stratégiques et la conduite de politiques publiques ayant pour objectif de développer un climat favorable de confiance et de mettre en place les conditions propices au progrès économique et social. Dans les mois et années qui viennent, les rôles de protecteur (sur le plan social), de stratège/développeur et de régulateur de l’Etat devraient se renforcer. A ce titre, nous devrions assister au retour en force de l’Etat Providence, pourtant si décrié ces trente dernières années –mis à part la courte parenthèse post-crise 2008. Cet Etat providence se caractérise actuellement, à l’échelle mondiale, par la mise en place de plans massifs de relance pratiqués par les pays afin de procéder au redressement de leurs économies en général. Ces plans de relance, généreusement dotés en termes de budget, se singularisent par le fait qu’ils agissent de manière concomitante sur l’offre, à travers le soutien aux entreprises, et sur la demande, à travers le soutien au pouvoir d’achat des ménages.

Speakers
TARIK EL MALKI
Président de l’Édition 2020 du Symposium et de l’ADIMAP, Directeur de l’ISCAE-Rabat, Maroc
...

RELATED CONTENT

  • Authors
    Mohamed Elmagbri
    Libya faces a paradox: it has a bloated public sector employing millions, yet a crippling unemployment crisis, especially among young people. According to the Libyan Audit Bureau’s 2023 report[1], over two million people work for the government, a figure that excludes state-owned enterprises such as oil companies, banks, and utilities companies. With a total labor force of 2.5 million[2], out of every ten Libyan adults, eight are employed by the government. This massive public workf ...
  • يخصص مركز السياسات من أجل الجنوب الجديد حلقة برنامجه الأسبوعي "حديث الثلاثاء" لتقديم التقرير السنوي لتحليل ديناميات السلع في إفريقيا مع بدر منظري، باحث في الاقتصاد، مركز السياسات من أجل الجنوب الجديد. بتعاون بين مركز السياسات من أجل الجنوب الجديد ومركز سيكلوب، تم إصدار النسخة الرابعة من...
  • Authors
    Benjamin Augé
    While the Brent oil prices in London have been fluctuating between 20 and 35 dollars per barrel for several weeks, and while American oil prices in New York even reached negative values on 20 April, most African oil-producing countries have, at the end of 2019, passed their 2020 budgets on the basis of rather optimistic forecasts, sometimes betting on an increase in expenditure financed by borrowing (Nigeria). Some of these countries were expecting Brent prices to be rather high in ...