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Policy Paper
L’amélioration de la qualité des apprentissages constitue un défi majeur pour le système éducatif marocain. D’après de nombreuses évaluations, aussi bien qualitatives que quantitatives, le Maroc se place parmi les pays les moins performants en matière de qualité des acquis scolaires.
Un autre aspect des faibles réalisations du pays au niveau des tests internationaux est le poids des élèves dits « peu performants1 », et considérés comme particulièrement à risque. L’importance de ce poids apparait clairement tant au primaire qu’au secondaire (collégial et qualifiant) ; et dans différentes matières. Il s’agit, en effet, de proportions dépassant les 50 % parmi les écoliers en lecture, mathématiques et sciences, comme c’est indiqué par les dernières évaluations Timss-2019 et Pirls-2021. Chez les lycéens, elles avoisinent les 70 % en sciences et se situent autour des trois quarts en compréhension de l’écrit (74 %) et en mathématiques (78 %), d’après les résultats de Pisa-2018.
Il s’agit aussi d’un phénomène qui consacre tant de disparités socioéconomiques et territoriales. À titre d’exemple, le pourcentage des élèves « peu performants » en compréhension de l’écrit, selon PISA-2018, s’élève à 86 % en milieu rural contre 66 % dans les zones urbaines. Aussi, d’importantes différences apparaissent dans le pourcentage des élèves « peu performants » selon qu’il s‘agisse du secteur public ou privé.