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Policy Paper
Face à la pandémie du COVID-19, un plan d’action a été établi autour de trois axes : santé, économie et ordre social. Dans chacun de ces champs, le concours des institutions publiques, du secteur privé et des membres de la société civile a permis jusque-là de limiter les dégâts et d’avoir un certain contrôle sur la pandémie.
Sur le plan sanitaire, l’intervention vise une maîtrise de la progression de la maladie pour une meilleure absorption des flux par le système de santé, aux moyens limités et inégalement répartis sur le territoire national. La priorité est donnée à l’augmentation de l’offre en infrastructure sanitaire. Des relais sont également apportés par la société civile, et notamment les établissements hôteliers qui mettent des chambres à la disposition du personnel soignants mobilisés au premier rang face à la pandémie et des personnes convalescentes. Ce processus se fonde sur une politique de communication crédible de la part du ministère de la santé, qui veille à diffuser quotidiennement le bilan d’évolution de la maladie et des recommandations d’hygiène.
Sur le plan économique, face à une conjoncture économique nationale et internationale incertaine, la création du « Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus », doté d’une capacité de 3% du PIB, et la contribution de différentes entités privées et publiques est à voir comme un mécanisme de mutualisation des risques. Il y a une conscience de l’interdépendance des différents secteurs, qui seront tous affectés, directement ou indirectement. La batterie de mesures adoptées par les autorités se conforme à la nature multiforme du choc qui touche à la fois à l’offre et la demande, sur le marché domestique comme sur le marché international. Ainsi, les aides distribuées aux ménages dans une situation précaire et les aides apportées aux entreprises visent un même objectif de lisser l’atterrissage de l’économie et d’aplanir la courbe de la récession. Le recours au financement externe obéit également à cette approche globale qui vise à prémunir l’économie contre le choc externe qui affecte au premier chef les secteurs exposés sur le marché international et le tourisme et préserver les équilibres externes en compensant une partie du recul des IDE et des transferts courants. Enfin, la politique monétaire vient apporter une réponse transversale en facilitant l’accès au financement pour accompagner les entreprises avec des problèmes de trésorerie et soutenir la demande à travers le report des échéances de crédit.