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Policy Brief
En pleine transition ordonnée de son régime de change, sous l'autorité bienveillante du Fonds monétaire international (FMI), le Royaume du Maroc est un exemple très concret des avantages et des inconvénients des deux régimes de change dominants ces dernières décennies/change fixe et change flottant /. L’objet de cette note est de rappeler, tout d'abord, les fondamentaux économiques des deux systèmes et leur environnement historique (I). Ensuite, à la lumière de ces fondamentaux, préciser les différents régimes de change qu'a connus le Dirham marocain entre sa création, le 17 octobre 1957, et janvier 2018, date de la mise en place de son dernier régime de change. (II) Enfin, nous analyserons les raisons qui ont poussé les autorités marocaines à privilégier un régime de change plus flexible, précisant ce qui le différencie de ceux utilisés au cours des décennies précédentes, répondant, ainsi, aux recommandations répétées, depuis une dizaine d'années, du FMI. Ce qui nous permettra, également, de faire un premier bilan de ce nouveau régime de change, un an après son entrée en vigueur (III).
Depuis un peu plus d’un an, le Royaume du Maroc connait un nouveau régime de change, suite à celui qui l’a précédé dit « change administré » avec une faible tolérance de fluctuation, de plus ou moins 0,3%. Avant d’analyser en (III), ce nouveau régime de change, de rappeler les raisons politiques et économiques qui ont conduit à ce changement, d’en faire un premier bilan, un an après sa mise en place, il nous a semblé nécessaire de rappeler les fondamentaux économiques des différents régimes de change dans leur environnement historique (I), et utile de préciser les différents régimes de change qu’a connus le Dirham marocain depuis sa mise en place, en octobre 1957 (II).