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Le Maroc, avant les effets de la mondialisation, apparaissait comme une société de solidarité mécanique où l’intérêt collectif semblait prendre le dessus sur l’intérêt individuel. Comme l'affirmait Durkheim, « la cohésion sociale des petites sociétés (mécaniques) et indifférenciées, différenciées par une division du travail (organique) relativement complexe » (Britannica, 2016). Durant les transitions de cette nature, les individus s’interrogent sur leur existence en tant que citoyens d’une société. Pour ces raisons, le vide créé par des institutions politiques souvent biaisées, chétives et fragiles -- en particulier dans les secteurs sociaux (l'éducation, la santé…) -- crée une situation où les institutions de la société sont peu à même d’assurer une cohésion sociale. Précisément, ce vide engendre des instabilités et des mouvements de contestation civils soutenus.
Aujourd’hui, et bien que le Maroc connaisse un certain niveau de développement social et économique, cette croissance n'évolue pas en parallèle avec les réformes sociales requises. Ainsi, les insuffisances de la gestion des revendications sociales persistent et contribuent à une fragilisation de la cohésion sociale. Sans celle-ci, le développement du pays pourrait être considérablement contrarié.
Ce livre -destiné à éclairer la notion de cohésion sociale au Maroc, son histoire, ses implications ainsi que son implémentation- a été initié par le Professeur Abdallah Saaf, Senior Fellow à OCP Policy Center, suite à une conférence tenue le jeudi 27 octobre 2016 durant laquelle les auteurs ont discuté de leurs chapitres respectifs.