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Policy Paper
Les ressources hydriques constituent un facteur stratégique qui engage la sécurité humaine des États. Cette situation est plus problématique pour les régions qui connaissent un stress hydrique. Aussi, les prévisions mondiales d’ici 2050 sonnent l’alarme des dangers de la raréfaction de l’eau dans toutes les régions du globe, même pour celles qui connaissent aujourd’hui une sorte d’abondance hydrique.
Il est question, ici, d’aborder la problématique de l’eau et de son partage dans une région des plus déshéritées de la Méditerranée orientale, à savoir la vallée du Jourdain. Elle est connue pour être un espace quasi désertique, avec une irrégularité pluviométrique et des cours d’eau plus ou moins importants, dispersés entre les États riverains : la Jordanie, la Syrie, le Liban, Israël et l’Autorité palestinienne et territoires sous occupation israélienne. En plus des désagréments géographiques, cette région abrite depuis des décennies un des plus anciens conflits de la planète, celui du conflit israélo-arabe et israélo-palestinien. La suprématie militaire d’Israël a permis à ce dernier d’imposer sa volonté pour assurer son approvisionnement en eau en dépit des différents plans de partage de la ressource hydrique et des recommandations des accords de paix d’Oslo I et II.