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Opinion
OCP Policy Center est ravi de recueillir vos commentaires et d’engager la discussion autour de la publication de son dernier livre sur la stratégie de croissance du Maroc à l’horizon 2025 dans un environnement international en mutation, co-écrit par Pierre Richard Agénor et Karim El Aynaoui.
L’économie marocaine fait actuellement face au risque de se retrouver « prise en tenaille », entre, d’un côté les pays à faible revenu en croissance rapide, bénéficiant d’une main-d’œuvre abondante et bon marché, et, de l’autre, les pays à moyen revenu, capables d’innover rapidement. De plus, les investissements massifs de la Chine en Afrique subsaharienne ont contribué à accélérer la participation de certains pays de cette région à la nouvelle division internationale du travail particulièrement dans les industries manufacturières légères à faible intensité de qualification.
En parallèle, le Maroc reste lié, à travers la structure de ses relations commerciales et financièreS avec l’Europe, à une région qui fait face à des difficultés structurelles et dont les perspectives de croissance restent peu favorables. En même temps, la région Maghreb n’a pas été une source d’expansion, et n’a donc pas pu devenir, en dépit des anticipations et des souhaits du Maroc, un nouveau moteur de croissance.
Ces dynamiques pourraient se traduire par un « piège de croissance modérée », caractérisé par des créations d’emploi insuffisantes pour absorber l’expansion de la force de travail qui va rester forte au Maroc pendant les prochaines années.
Ces mutations de l’environnement international imposent de repenser et de reformuler la stratégie de croissance. Il s’agit de mieux se positionner dans les chaînes de valeur mondiales, et de se préparer à affronter la concurrence sur les marchés internationaux de biens et services à forte intensité de main-d’œuvre qualifiée et d’intrants technologiques plus sophistiqués. Il est également essentiel de retrouver dans le court et moyen terme des marges de compétitivité dans les activités à faible intensité de qualification, de continuer à réformer le cadre de gestion macroéconomique et de renforcer les liens avec les pays dynamiques d’Afrique subsaharienne.
Favoriser un regain de compétitivité à court terme ; promouvoir en même temps l’activité privée dans les secteurs de production qui permettront au pays d’accélérer sa transition vers le haut de la frontière technologique mondiale et entrer en concurrence sur les marchés internationaux de biens et services à forte intensité technologique et en main-d’œuvre qualifiée ; et repenser le rôle que l’État doit jouer pour faciliter cette transition sont les 3 piliers privilégiés par les auteurs pour promouvoir la croissance et l’emploi au Maroc.
Quels bilan et limites de la stratégie actuelle de croissance ?
Quel est l’impact de l’environnement international en mutation ? Et comment l’intégrer dans la stratégie de croissance ?
Comment développer les secteurs stratégiques pour le Maroc et quelles sont les réformes de politiques publiques nécessaires pour accompagner ces changements?