Publications /
Research Paper
Avec 38 % des réserves gazières mondiales, la Russie est un acteur majeur du marché mondial du gaz. Aussi, son invasion de l’Ukraine et les sanctions qui l'accompagnent vont désorganiser ce marché. L'objet de cette étude est d'analyser les conséquences de cette désorganisation pour l'Afrique, en distinguant le marché mondial du gaz naturel (I) de celui du marché du gaz africain (II), et ce avant la crise ukrainienne. Ce qui nous conduira à tirer les conséquences et les enseignements de cette désorganisation pour le marché du gaz africain à court, moyen et long termes.
Les conclusions de cette étude montrent que le continent africain ne devrait pas manquer de gaz, mais que le prix à payer est celui des cours gaziers qui s'emballent, tout en rappelant que cette embellie commence avant le conflit ukrainien. Un autre double constat, celui de la nécessité de diversifier ses fournisseurs et d'éviter d'être dépendant d'un seul pays pour son indépendance énergétique en gaz, et celui d'éviter pour son approvisionnement d'être dépendant des seuls gazoducs. Ce conflit a confirmé la part croissante du GNL sur ce marché, ce qui n'est pas nécessairement une mauvaise chose pour le continent. Comme ne le sont pas davantage des prix soutenus du gaz pour les leaders africains: Algérie, Nigeria, Mozambique et, demain, Sénégal et Mauritanie.